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  Contribution : SOCIÉTÉ CIVILE EN ALGÉRIE
Contribution : SOCIÉTÉ CIVILE EN ALGÉRIE
L’indispensable organisation démocratique

 

Par Hamid Oussedik
«La vie politique nationale ne peut être l’affaire d’un roi, d’une dynastie, d’une tribu ou de chefs cooptés par des élites autoproclamées, mais l’affaire de tous.»
M. Harbi
Une définition complexe
En Algérie comme dans le reste du monde, il convient de préciser qu’il est difficile de donner une définition stricte de la société civile, tant ses frontières sont mouvantes et incertaines. L’Unesco entend par société civile «l'auto-organisation de la société en dehors du cadre étatique ou du cadre commercial, c'est-à-dire un ensemble d'organisations ou de groupes constitués de façon plus ou moins formelle et qui n'appartiennent ni à la sphère gouvernementale ni à la sphère commerciale».
Elle est «le domaine de la vie sociale civile organisée qui est volontaire, largement autosuffisant et autonome de l'État». C'est le corps social, par opposition à la classe politique. De façon générale, la société civile est un ensemble du corps social qui s’inscrit principalement dans la démocratie participative et influe, en marge des États, sur les décisions politiques et économiques. Elle agit, principalement, comme une sorte de contre-pouvoir et regroupe un ensemble hétérogène d’entités : autorités locales, organisations syndicales et patronales, ONG, associations professionnelles, instituts de recherche, universités, groupements communautaires, communautés religieuses, organisations caritatives, et fondations privées. La société civile est devenue, à l’exception des Etats autoritaires, une composante incontournable du dialogue politique, économique, social et culturel. Son influence, tant sur les États que sur l’opinion publique, est perceptible à tous les niveaux. Affranchies des codes traditionnellement reconnus, ces nouvelles formes de démocratie participative, même si elles ont été élaborées au-delà du cadre étatique national et international, ne sont pas un obstacle, mais plutôt la promesse d’un fructueux partenariat. À partir des années 1980-1990. Les ONG se professionnalisent et affinent leur expertise dans nombre de domaines. Leurs actions s’inscrivent davantage dans la recherche de durabilité et dans une volonté de travailler plus en harmonie avec les gouvernements et les organisations intergouvernementales. Elles deviennent ainsi des interlocuteurs qualifiés dont l’expertise compte véritablement au moment de la prise de décision politique. Cette tendance se confirme et se développe jusqu’à aujourd’hui. Pour le professeur George Contogeorgis : «La cause fondamentale du problème actuel réside dans le fait que le système politique de la modernité n'est ni démocratique ni représentatif. Le personnel politique possède en indivis la qualité à la fois de mandant et de mandataire, tandis que la société des citoyens est confinée dans la sphère privée. Véhiculées par ce système politique et par son inévitable dégénérescence en partitocratie dynastique, les forces qui définissent l'ordre mondial ont réussi à contrôler l'État et à imposer leur domination politique sur la société des citoyens.»
Mondialisation et société civile
«La société civile est désormais d’une importance si vitale pour l’ONU que l’associer à ses travaux n’est plus simplement un choix mais une nécessité.» Rapport Cardoso. En créant un groupe de haut niveau (présidé par l’ancien président du Brésil Fernando Henrique Cardoso) chargé d’évaluer la coopération entre les Nations unies et la société civile, le secrétaire général de l’ONU a donné, en février 2003, un nouvel élan à la mise en place d’un partenariat mondial avec la société civile, un des objectifs du millénaire pour le développement. Le phénomène de mondialisation, avec ses enjeux sociaux, ses répercussions dans les domaines de l’économie, du commerce, de la sécurité, de la culture et de l’environnement consacre de plus en plus une gouvernance mondiale qui n’est plus du seul ressort des gouvernements. Les États se sont vu dessaisis d’un grand nombre de leurs privilèges au profit des organisations supranationales ou d’instances régionales aussi diverses que le Fonds monétaire international (FMI), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ou l’Union européenne. Dans un monde aux frontières perméables et aux modes de communication facilités par l’évolution rapide des technologies de l’information, la gouvernance mondiale a progressivement pris un nouveau visage. Les ONG sont devenues des partenaires essentiels des communautés locales, des gouvernements, et des organisations intergouvernementales. A titre d’exemple, au Brésil, on compte plus de 60 000 organismes de la société civile, rien qu’à Sao Paulo et Rio de Janeiro. On estime qu’il y a en Inde plus de 2 millions d’associations de citoyens. Il semble évident que les défis auxquels le monde est confronté ne peuvent plus être résolus par les seuls acteurs étatiques. Il importe de créer une synergie avec les nouveaux acteurs de la société civile, de mettre à profit leurs contributions, connaissances et expertises. Cette tendance est liée au phénomène de la mondialisation, à la volonté des citoyens de participer à la direction des affaires du monde ainsi qu’à une reconnaissance de plus en plus importante de la nécessité d’impliquer les ONG, de la part des agences et programmes onusiens. Emblème de ces mouvements, le Forum social mondial, qui s’est réuni sous différentes formes depuis 2001, a permis de susciter une réflexion concernant la relation entre démocratie représentative et démocratie participative, et de s’interroger sur la place des acteurs de la société civile dans la gouvernance mondiale. Selon la Banque mondiale, 12% de l'aide a été distribuée par le biais des ONG en 1994, le montant s'élevant à 7 milliards de dollars en 1996. Actuellement, les ONG en Afrique gèrent près de 3,5 milliards de dollars de l'aide, alors qu'en 1990, elles en géraient moins de 1 milliard. On y rencontre des individus avides d’argent ou défendant des intérêts particuliers, des politiques soucieux de bénéficier des avantages du statut d’ONG. Certaines organisations caritatives jouent un rôle essentiel dans la diffusion du radicalisme religieux : ONG américaines au prosélytisme agressif, ONG islamistes servant de relais et de couverture à des réseaux terroristes se partagent aujourd’hui le continent africain. Certaines multinationales voient dans les ONG un outil de communication efficace et tissent avec elles des liens de sponsoring. Les Etats eux-mêmes manipulent souvent leurs ONG nationales qu’ils considèrent comme des outils diplomatiques, d’autant qu’ils les financent, souvent, sur la base de choix politiques. Certaines ONG, connues dans le monde, ont d’ailleurs choisi la collaboration officielle avec leurs gouvernements pour lesquels elles travaillent, entre autres, dans le renseignement. Entre les intérêts politiques, géopolitiques et commerciaux, la solidarité devient de plus en plus sélective. Les critères financiers sont prioritaires sur les nécessités humanitaires et les subventions se portent vers les crises médiatisées plus que sur les crises dramatiques mais méconnues du public. Dans ce foisonnement, force est de relever que coexistent le meilleur et le pire. Au niveau du monde arabe, Mohamed Harbi signale que «l’existence de nouveaux moyens de communication qui ont atteint les zones les plus reculées ont éveillé une conscience grandissante que la vie politique nationale ne peut être l’affaire d’un roi, d’une dynastie, d’une tribu ou de chefs cooptés par des élites autoproclamées, mais l’affaire de tous. Le nombre de candidats à la citoyenneté, de personnes désireuses de participer au processus d’élaboration des décidions nationales s’élargit de plus en plus, notamment dans les générations qui n’ont eu à affronter que l’arbitraire de leurs compatriotes. Ces générations retrouvent les élans des défenseurs de la liberté bâillonnés et embastillés. Elles se soulèvent pour le pain, pour la dignité, l’égalité des droits et des devoirs, l’alternance au pouvoir, le pluralisme politique et préparent le terrain à la révolution sociale. Pour elle, le cliché de la démocratie importée d’Occident est en voie de dépérissement. Elles ont compris que dans le droit fil de l’esprit colonial, les nouvelles classes dominantes s’arrogent le droit de définir la manière dont les peuples doivent se voir et interpréter le monde, gouverner en faisant de la religion, de la xénophobie et de la prébende, des ressources politiques. La situation créée par la révolution tunisienne, et ses prolongements au Maghreb et au Moyen-Orient, érode les préjugés cultivés à l’égard de la démocratie. Le mythe nationaliste, utilisé à tort et à travers, n’opère plus.» Voir Utopie critique n° 53–2011, le Monde arabe est entre les mains nues dans son avenir.
La société civile en Algérie
En Algérie, il convient, avant toute chose, de rendre un grand hommage au travail admirable qu’accomplissent un certain nombre d’associations de la société civile, malgré le nombre de contraintes et difficultés. Le politologue Rachid Grim souligne que «l’Etat algérien, à l’instar de la grande majorité des Etats des pays du Sud, a pris théoriquement conscience de l’indispensable développement des organisations de la société civile. Tout au long des décennies post-indépendance, le pouvoir a édicté les ordonnances, lois et règlements nécessaires à la création et au fonctionnement des associations de la société civile. Mais à aucun moment le pouvoir n’a accepté d’avoir en face de lui une société civile forte, indépendante de lui, constituant un contre-pouvoir puissant et crédible et, en fin de compte, pouvant remettre en cause sa légitimité (historique ou autre)». A l'instar des autres sociétés civiles africaines la société civile algérienne devient plus combative et s'inscrit au cœur des débats des politiques publiques à travers la multiplication de revendications de toute nature et le développement d'une conscience citoyenne plus aiguë. Dans sa récente lettre ouverte à M. Bensalah, maître Benouniche soulève, en ce qui le concerne, la problématique fondamentale des valeurs qui doivent fonder le lien social et le désir de vivre en commun des Algériennes et Algériens :«République et lien social, citoyenneté et intérêt général, bien public et solidarité, respect et Etat de droit…, c’est cela que réclament avec force les «indignés» d’Algérie qui, très certainement, se posent la question de savoir s’il y a plus de raisons de rester ensemble que de se quitter ; question simple et terrible à la fois qui interroge le vivre-ensemble et le projet commun sans lequel aucune construction commune n’est possible, aucun avenir commun concevable.» La bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, le pluralisme et la démocratie, le nécessaire partenariat avec la société civile sont, en effet, autant de questions fondamentales et incontournables pour l’avenir. Faut-il encore renoncer aux anciens reflexes et bannir la pensée unique et la sclérose. L’Algérie de 2011 n’est plus celle de 1963. De 10 millions d’habitants, elle est passée à plus de 37 millions aujourd’hui. De mille étudiants à l’époque, l’université compte plus 1 200 000 en 2011. 20 000 sont également inscrits en France. 63% des nouveaux bacheliers sont des filles, 186 000 seront diplômés à l’issue de l’année 2011 (conférence de presse MES, juillet 2010). Ces chiffres montrent toute l’importance des changements opérés et l’impossibilité de continuer à diriger le pays avec les mêmes recettes. L’absence d’un véritable leadership des parlementaires dans le développement et le renforcement du rôle de la société civile en Algérie se pose sérieusement en Algérie. Les parlementaires sont censés représenter la base du pouvoir politique légitime et garantir les principes démocratiques au niveau national : des élections libres et justes, la liberté de la presse, le respect du droit et de la citoyenneté sans discrimination et, enfin, l’existence d’une société civile forte. A ce titre, ils devraient normalement agir en tant que lien démocratique entre la société civile et les organes du pouvoir, en intermédiaires entre le pouvoir exécutif et la société civile. Difficile d’imaginer un tel scénario avec l’actuelle Assemblée nationale dont la légitimité et la crédibilité sont fortement remises en cause. Pourtant, le Parlement algérien et le Pnud ont organisé en partenariat, les 6 et 7 novembre 2006 à Alger, au siège du Conseil de la nation, deux journées d’étude portant sur le Parlement algérien et la société civile. Les objectifs de ces journées étaient de contribuer à mieux définir la notion et le rôle de la société civile dans la dynamique sociale et son impact sur le processus et la qualité du travail législatif. Le second objectif était d’analyser la relation entre le Parlement et la société civile et les perspectives de développement de cette relation dans le contexte algérien. Quid des résultats et du suivi ? La société civile peut être concrètement d’un réel apport en participant à la réflexion sur les réponses aux nombreuses questions que se pose actuellement la maison Algérie : - ainsi, en ce qui concerne le tissu urbain, l’efficience de la gestion urbaine et le développement durable sont des questions critiques pour le XXIe siècle. Les villes sont un extraordinaire réservoir d’expériences et de compétences individuelles, et se retrouvent bien souvent dépassées par la multiplicité des défis qu’elles doivent affronter. Pour la plupart des citoyens, les autorités locales sont celles qui ont le plus d’impact sur leur vie. C’est pourquoi le gouvernement devrait multiplier les espaces de dialogue et s’efforcer de mettre en place un partenariat avec l’ensemble des collectivités locales et la société civile pour assurer les conditions d’un développement urbain responsable ;
- l’École constitue, au niveau local, un vecteur de changement. Les communes peuvent jouer un rôle important dans les solutions aptes à favoriser une éducation de qualité. Dans tous les pays développés ou en développement, l’éducation et la valorisation du potentiel humain conditionnent la capacité des pays à s’engager avec succès sur la voie du progrès. L’éducation permet de combattre, notamment, la pauvreté, la consommation effrénée, la dégradation de l’environnement, la détérioration des villes, la croissance démographique, l’inégalité des sexes, les problèmes de santé, ou encore les conflits et les violations des droits de l’homme. Autant de points qui nous font mesurer le gouffre dont lequel s’enfonce le système éducatif national et les graves difficultés qui menacent l’Algérie à ce niveau. Il existe dans ce domaine, pour la société civile, un vaste champ d’actions possibles. Faut-il encore considérer que l’ère des réformes sans concertation est révolue et que toute réforme, faite pour la société, doit entendre et mobiliser, de manière organisée, tous les pans intéressés de cette société et en premier lieu ceux qui en seront ses principaux acteurs ;
- les progrès rapides survenus dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication ainsi que dans les médias alimentent dans les pays en développement la crainte d’être des laissés-pour-compte. Le passage de la notion d’«information» à celle de «savoir» est une dimension essentielle des formes de société qui se font jour actuellement. Les sociétés du savoir doivent être modelées et mues non seulement par des forces techniques, mais aussi par des choix de société. Il faut en outre que ces choix soient éclairés par un débat démocratique au sein des Parlements et par la consultation de la société civile ;
- vouloir aborder, également, la situation des jeunes, simplement, sous l'angle de leur avenir serait trompeur. Il s'agit, également, et avant tout, de leur présent et de la possibilité de jouir pleinement de leur «jeunesse» ; ce qui représente certainement le meilleur investissement d'avenir pour chaque jeune et pour la société elle-même (gain de compétence, de qualification, de santé, d'estime de soi). Ses préoccupations, ses aspirations, ses besoins sont de véritables problèmes de société qu'il est indispensable d'inscrire au registre des priorités nationales afin de redonner à la jeunesse algérienne espoir en son avenir et en son pays. La participation des jeunes à la prise de décision est unanimement reconnue dans le monde comme une nécessité incontournable. D'ailleurs, comment prétendre au développement d'une nation si sa majorité la plus dynamique est exclue ?
- s’agissant du mouvement sportif national, son importance et son poids ne sont plus à démontrer en Algérie. Les associations sportives représentent en nombre et en pourcentage la part la plus importante du système associatif algérien. Il est indispensable que toute la société civile sportive, sans exclusive ni exclusion, trouve un cadre d’expression adéquat pour apporter sa contribution à la dynamique de refondation du mouvement olympique et sportif algérien.
Aujourd'hui, aucune réussite ne peut être sérieusement attendue dans le cadre d'une situation qui a conduit le sport national vers le naufrage actuel. L’indispensable organisation démocratique. En un mot, organisée démocratiquement et pour peu que ses représentants soient des interlocuteurs légitimes et fiables, la société civile pourrait trouver matière à contribuer qualitativement et quantitativement dans grand nombre d’actions. Pour la société civile, l’étape préalable de consultation est fondamentale afin de mener à bien une action efficace, normative comme opérationnelle. Elle peut ainsi, dans un esprit de symbiose, optimiser son action par rapport au programme gouvernemental en multipliant les consultations et en intensifiant les échanges. Face aux immenses défis qui se profilent, on ne peut faire l’économie d’aucune participation, d’aucune volonté, d’aucune énergie. L’Etat doit changer ses méthodes de fonctionnement, de travail et favoriser la mise en place d’une véritable culture du partenariat. Il ne pourra atteindre ses objectifs, concrétiser ses recommandations, sans changer ses méthodes de travail et de fonctionnement. Les récentes décisions des walis de Tizi-Ouzou et de Médéa de rechercher des solutions aux problèmes que connaissent leurs wilayas en mettant en place une démarche participative à laquelle sont appelées à s’associer toutes les parties prenantes que sont les autorités locales, les élus et les représentants de la société civile mérite d’être encouragée et étendue. La tâche à accomplir exige de toutes les parties la même sincérité, la même conviction, le même engagement et la même énergie. Renouveler le regard sur la société civile suppose qu’il faut bannir définitivement certaines méthodes, dont la prime à la cooptation, au clientélisme et à la médiocrité. Il est temps pour les responsables d’apprendre à accepter un débat sans tabous sur l'ensemble des points concernant les citoyens... sans le ramener à la vision mesquine de luttes pour «le fauteuil» ou du «khobzisme». La pancarte brandie par un manifestant dans les rues de Tunis : «El-karama qabl elkhobz» («la dignité avant le pain») est à ce titre élogieuse. Il ne fait pas de doute que les ONG ont des points faibles. Bon nombre sont dans une situation précaire et ont tendance à dépendre excessivement de l'aide financière extérieure, ce qui parfois les fragilise ou les expose aux manipulations. Certaines d'entre elles agissent en tant qu'«ONG fantômes», ou coquilles vides, ne disposant d'aucun bureau connu et n’apparaissant qu’à des moments particuliers pour chauffer le «bendir» ou s’adonner dans la rue à des gesticulations peu glorieuses et préjudiciables pour l’Algérie. Le pouvoir de la société civile se mesure à sa capacité d'argumenter, de proposer, d'expérimenter, de dénoncer, d'être exemplaire. Sa légitimité n'est jamais acquise une fois pour toutes. Elle est acquise dans l'arène du débat public et doit être constamment renouvelé et revitalisé. C’est pourquoi le changement attendu ne peut venir de consultations de façade, de l’absence d’une sérieuse préparation, ni sortir de la chape de la cooptation et du clientélisme. Il est temps de remettre le citoyen au centre des préoccupations des dirigeants politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, pour construire, ensemble, les alternatives adaptées aux exigences du processus de rénovation de l’Algérie. Cette mission exige de toutes les parties la même sincérité, la même conviction, le même engagement et la même énergie. Le citoyen en déshérence sociale peut être ramené vers le chemin de la loi républicaine par la pédagogie de l’exemple et un discours de vérité. Il y a du point de vue de la mise en jeu de l'éthique citoyenne, urgence à redonner du sens, à redonner de la cohésion, urgence à rappeler l'intérêt et la portée de la règle commune. Pour paraphraser Lacordaire : «Entre le fort et le faible, c'est la liberté qui opprime et la loi qui libère » ; faut-il encore rappeler que c'est dans le cadre d'un Etat de droit que l'utilité de la règle et son respect ne sont pas frustratoires mais libératoires.
H. O.

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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/06/15/article.php?sid=118637&cid=41

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Nafass
 
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